Nos voisins les éléphants

création de la première forêt partagée hommes-éléphants

Contexte

La Tanzanie regorge d’innombrables merveilles naturelles et culturelles. Elle est réputée pour sa beauté et la diversité de ses paysages, mais aussi pour la richesse de sa faune et de sa flore. Cependant, comme partout ailleurs, cette richesse naturelle exceptionnelle est gravement menacée.

Avec près de 550 000 à 700 000 individus, la population d’éléphants d’Afrique a par exemple chuté de 86% depuis 1976. En cause notamment, la croissance de la population humaine et ses exigences de consommation qui ont, chaque année, un plus grand impact sur les espaces naturels. Ceux-ci sont déforestés pour récolter du bois de chauffage ou pour faire place à des terres agricoles, au développement urbain ou aux sites industriels.

Les terres sauvages autrefois habitées par les éléphants sont envahies et transformées par les humains. De nombreuses populations d’éléphants, expulsés de leurs derniers refuges, recherchent de nouveaux espaces pour trouver de l’eau, un abri et de la nourriture. Dans leur recherche de nouveaux territoires, de nombreux éléphants traversent des zones habitées par les communautés locales. Cette proximité avec les humains conduit à l’émergence de conflits aux conséquences désastreuses pour les moyens d’existence des populations rurales, mais aussi pour la survie des éléphants.

URGENCE :

Les éléphants sont considérés en danger d’extinction selon la Liste rouge de l’UICN depuis le 25 mars 2021. Chaque individu doit être protégé!

Afin d’assurer la préservation des éléphants, notre association a décidé d’intervenir pour aider les communautés locales à cohabiter harmonieusement avec les populations d’éléphants, en considérant les besoins de la nature et des éléphants mais également les besoins humains. La vision novatrice de notre projet consiste à créer des forêts partagées dans lesquelles hommes et éléphants peuvent vivre et coexister ensemble. Nous souhaitons proposer un nouveau modèle de cohabitation, basé sur les principes de la permaculture et de l’agroforesterie.

nos objectifs :  

1

2  

3  

Reforester les zones dégradées en y intégrant des cultures alternatives désagréables au goût des éléphants, au cœur même du corridor (piment, gingembre, camomille, etc.).

Protéger les zones agricoles les plus sensibles grâce à des méthodes classiques qui ont déjà fait leur preuve à travers le monde pour limiter les intrusions des éléphants (barrières en ruches d’abeilles, barrières de piment, etc.).

Sensibiliser et partager nos connaissances avec la communauté. Nous formerons la communauté aux moyens à disposition permettant de concilier les activités agricoles et la préservation des éléphants.

La vision novatrice de notre projet : 

Ne pas uniquement isoler les hommes des animaux sauvages par la mise en place de barrières, mais créer également des espaces naturels partagés dans lesquels l’homme et l’éléphant peuvent coexister, des forêts nourricières et productives offrant des opportunités de revenus aux communautés mais également une zone refuge à de nombreuses espèces dont les éléphants.

Nous souhaitons proposer un nouveau modèle de cohabitation, basé sur les principes de la permaculture et de l’agroforesterie, tels que le concept de jardins-forêts de Geoff Lawton (cf vidéo explicative ci-après). 

 

Le parc de Saadani

Le parc national de Saadani, situé à environ 100 km au nord de Dar es Salaam, est une zone protégée classée «zone clé pour la biodiversité». Il s’agit du seul parc national comprenant à la fois des zones terrestres et marines, et présentant une grande variété d’espèces végétales et animales. Réserve de chasse depuis 1969, il a été officiellement classé comme parc national en 2005, le classant comme l’un des plus récents du pays. Cependant, les pressions liées au braconnage et à la déforestation ont extrêmement fragilisé les populations d’éléphants.

Le parc est entouré de 17 villages engagés dans différentes activités impactant l’écosystème de la région, comme le village de Gongo. Ce village se trouve directement sur l’une des dernières trajectoires (corridor écologique) empruntées par les éléphants pour rejoindre la rivière Wami et les autres parcs nationaux.

Puisque l’agriculture a sérieusement affaibli l’écosystème de la forêt de Gongo, les éléphants sont obligés de traverser des zones habitées pour se nourrir, causant ainsi des dommages importants.

Traits d’union important entre de nombreuses aires protégées, il est essentiel de préserver ce carrefour migratoire et de créer de nouveaux refuges !

Champs de maïs ayant remplacé des parcelles de la forêt de Gongo, autrefois peuplée par des lions et autres animaux sauvages.

Secteur autour du village de Gongo après coupe du bois.

Champs de cocotiers détruits par les éléphants.

Intrusion d’éléphants dans le village.

Photos prises par des caméras trap installées par nos équipes en périphérie du village.

notre partenaire : SANA

Pour répondre aux enjeux de coexistence de la région, nous avons lié notre expertise à celle de l’ONG tanzanienne Saving Africa’s Nature (SANA). Nous avons donc mené à leurs côtés une étude préliminaire, fin 2019, afin d’étudier la situation, comprendre le contexte géographique, la fréquence de passage des éléphants ainsi que leurs conséquences sur le mode de vie des communautés locales.

La mission de SANA est de rétablir l’équilibre écologique de la forêt de Gongo, en réduisant l’impact des activités humaines. Par conséquent, ils travaillent avec les communautés pour les aider à améliorer leur niveau de vie, tout en les sensibilisant au respect de la nature, en les aidant à réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement. SANA est impliquée dans la protection de la faune, précisément dans la forêt de Gongo. Son objectif est de développer la participation des communautés locales à des activités alternatives génératrices de revenus, tout en protégeant la biodiversité, afin d’améliorer leur niveau de vie.

Aujourd’hui grâce à une forte sensibilisation de notre partenaire SANA, il n’y a plus de représailles mais les rencontres s’intensifient ! En effet, à Gongo les éléphants deviennent de plus en plus présent depuis 3 ans. Sur 52 nuits d’observations, les éléphants se sont introduits dans le village 30 nuits, et ont endommagé les cultures au cours de 20 nuits. En moyenne, 45,5% des exploitations agricoles de 10 Ha ou moins ont été endommagées, et 21,3% pour celles de plus de 10 Ha ; représentant des pertes conséquentes pour les petits producteurs pour qui l’agriculture est principalement un moyen de subsistance.

Grâce à vos dons :

Nous pourrions déjà créer un premier espace de 20 hectares, lier durablement et pacifiquement les éléphants et les hommes, en prenant en considération les besoins de chacun, éprouver ce modèle et le développer à plus grande échelle !

 

Propulsé par HelloAsso